Quelle magnifique phrase sortie avec véhémence, coeur et franchise de la part des personnes que tout thérapeute a accompagné. Phrase énoncée avec une temporalité à l’arrêt, un regard difficile à décrire, et une mimique faciale pleine d’émotions venues des entrailles de la personne qui est en face de nous. Phrase sortie avec panache, sur une situation bien précise de leur vie, une crasse qui ne passe pas, qui ne se digère pas, qui pourrait être une belle mère piquante et méchante, un patron qui aurait ruiné la vie d’une personne et de sa famille, un Etat qui a profondément modifié leur vie pour diverses raisons. Ce ne sont que des exemples, mais il y a autant d’interprétations qu’il y a d’individu sur cette planète.
Qu’est ce que le Pardon ?
Le Pardon a une haute valeur symbolique et spirituelle, ce n’est pas pour rien que le Pardon est un fondement majeur des religions. Pardonner pour les actions effectuées et les blessures que j’ai infligé peut être chose aisée, mais le Pardon le plus puissant est celui concernant tout ce j’ai pu subir.
Le Pardon est de redonner à l’autre sa part. Pourquoi laisser de l’importance à une personne qui nous aurait blessé ? Pourquoi la laisser avoir une influence quotidienne sur notre vie alors que nous voulons qu’elle en sorte ?
Dans le pourquoi, nous irons chercher éventuellement le pour – quoi ? Quel est l’intérêt de laisser cette situation ou personne dans notre sillage, environnement et nos cellules ? Par peur de perdre une raison de matérialiser son malheur ? Rendre responsable autrui qui revient à lui conférer un pouvoir sur notre personne ?
Que se passe-t-il quand nous refusons de pardonner ?
Nous rentrons dans cette notion de Persécuteur-Victime-Sauveur qu’est le triangle dramatique évoqué par Karpman.
La personne responsable de mon malheur devient donc mon bourreau dont je suis la victime, et mon histoire ira mieux quand il y aura un sauveur. La personne jugée comme étant responsable peut-être les trois.
Sortons de cette Triade mortifère et ô combien destructrice. Je crée mon bourreau, mon sauveur et ma victime. Je suis mon propre bourreau d’une situation que j’ai créé (consciemment ou inconsciemment), je suis la victime car je souffre depuis, et je serai mon sauveur. Pour sortir de cela, encore faut-il que je puisse pardonner.
Nous sommes créateurs de monde. Nous pouvons agir : Agissons
Le Pardon devient une démarche importante et efficace qui permet de sortir de son rôle de victime pour se libérer du passé. On ne pardonne jamais pour les autres mais pour soi… Pardonner, c’est donner sa part à l’autre. On ne pardonne pas parce que les autres le méritent, mais parce que nous nous aimons tellement nous-même que nous ne pouvons plus continuer à payer par sa personne, par son physique, par ses émotions, les évènements passés que nous ne pourrons, quoi qu’il arrive, pas supprimer. Par contre, nous pouvons modifier le ressenti et l’impact de ceux-ci.
Et qu’en est-il de l’impact physique, des organes ?
Dans cette notion d’impossibilité à pardonner, nous pourrons retrouver divers organes impactés, selon que nous soyons dans la colère, l’impossibilité de digérer, s’il y a eu des impuissances, des pertes de contact, une agressivité non rendue, mais le Pardon se retrouve donc dans une connotation de digestion. En prélude, je vous parlais de la dernière des choses à digérer. Nous retrouvons au bout du bout de l’intestin primitif, le recto-sigmoïde.
Rester dans le ‘Tout mais pas ça’ empêche à la digestion de la situation de crasse.
Si vous vous reconnaissez dans les pathologies du sigmoïde telle que la recto-colique ulcéro-hémorragique, il sera intéressant d’aller chercher cette dernière merde qui nous reste en travers du cul (merci Emmanuel Corbeel). Le diagnostic élaboré par le médecin, et uniquement par lui, permet de mettre une connaissance à jour (dia = jour). Avec cette connaissance, il n’y a plus qu’à agir dans le concret, la matière, le réel, le virtuel et/ou le symbolique.
Pour ces pathologies qui pourraient se transmettre de génération en génération, nous iront chercher : Qui dans la généalogie n’a jamais pardonné une situation ou à quelqu’un ??
Pour rappel, nos aïeux nous donnent des préprogrammes mais ne nous donnent pas les maladies, il faut vivre un événement dans la même tonalité pour entrer dans la pathologie. Nous ne faisons peut-être que répéter l’énergie de la lignée familiale, à nous de mettre en conscience, de couper les liens et ces énergies, de muter et transmuter l’information pour faire ce qui est le propre de l’Homme, c’est à dire évoluer.
Le Pardon peut être effectué de diverses manières : par des actes symboliques, des actes psycho-magiques, des courriers pour libérer ce que je ne souhaite plus porter, des petits bonshommes allumettes… le plus important est que cet acte vous parle à vous, personnellement, que cet acte vous fasse sens et soit cohérent avec votre vie et vos valeurs.
Le Pardon se reconnaitra lorsque vous serez capable d’évoquer et voir la personne sans réagir émotionnellement. Lorsque cette blessure douloureuse deviendra indolore, vous reconnaitrez et apprécierez cette vibration de profonde gratitude envers ce Pardon guérisseur.
Le Pardon sera le commencement de la liberté humaine.
En conclusion, la formule pourrait être : Etre soi, avec soi et avec l’autre.
Article écrit par Sébastien Moret - Accompagnant en santé
Conseil de lecture :
Les Quatres Accords Toltèques – Don Miguel Ruiz
Ho’oponopono : ce pouvoir est en vous – Laurent Debacker
Le pouvoir du moment présent – Eckhart Tolle
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