Voyage dans le temps au pays de la thyroïde.
Cette phrase vous revient-elle en chanson ? Chanson entonnée par le lapin blanc dans Alice aux pays des merveilles en nous faisant remarquer qu’il n’a pas le temps de dire au revoir car il est en retard. Comme ce lapin blanc, certains ou certaines courent de manière perpétuelle après le temps qui passe. Temps qui passe trop vite ou pas assez vite, temps devant être accéléré ou freiné.
Qu’est ce que le temps ? Dans ma compréhension et ma perception, à l’échelle humaine, le temps est une notion purement matérielle et matérialiste créée par le mental humain. Dans l’univers et n’importe où ailleurs, le temps n’existe pas car celui ci est intriqué dans une référence unique qui inclue le passé, le présent et le futur à la même échelle.
Dans la matière pur et le temps qui défile, l’organe du temps, cher à notre lapin blanc, pourrait être la thyroïde. C’est l’organe de l’adaptation et de l’urgence. Les hormones vont soit accélérer, soit freiner les processus métaboliques. Pour imager, notre glande jouerait sur l’élasticité et la déformation du temps.
Elle apparaît, dans l’ontologie, lors de la sortie de l’eau des poissons. L’adaptation environnementale dans l’eau se fait très lentement. En dehors de celle-ci, les différences de températures à différents moments de la journée et de la nuit, les expositions aux UV du soleil doivent se faire de manière urgente et très rapide pour un animal qui n’y est pas adapté d'autant plus pour un animal, venant d’un milieu aqueux. Cette organe apparaît dans le développement afin d’aider l’animal à s’adapter rapidement.
Le verbe de cette glande est, pour le Docteur Van den Bogaert, EXCITER ; en le faisant plus ou moins selon le ressenti et les sur-stress vécus par chacun.
Chez les hyperthyroïdies nous pourrons rechercher ce qui doit être accéléré, ce qu’il a fallu faire vite dans une urgence vitale.
Chez les hypothyroïdies, nous pourrons rechercher ce qui va trop vite et qui doit être ralenti.
Nous pourrons trouver quelques notions de double contrainte dans les maladies de Basedow et Hashimoto, des situations qu’il a fallu à la fois accélérer et freiner (exemple : ralentir l’accouchement mais aller vite et se dépêcher pour éviter l’accouchement en voiture).
Les maladies auto-immunes nous permettront de comprendre pourquoi il y a une notion de temps mais sous condition, pourquoi mon cerveau ne me reconnaît pas. Nous pourrons y associer une notion de ne pas se reconnaître en amour et en unité envers nous-même et ce qui nous entoure (destruction de la thyroïde par le système immunitaire). Nous pourrons rechercher également les personnes qui ont le droit de vivre sous condition, et cela nous invite à explorer le projet sens (Gérard Athias) ou la périnatalité (Eduard et Judith Van den Bogaert) car nous sommes à cette période (9 mois avant conception, 9 mois de grossesse et 9 mois après accouchement) à 100% dans l’espace mais 0% dans le temps.
Thyros en grec veut dire bouclier, la thyroïde protège, c’est la porte entre le ciel et la terre selon Olivier Soulier. Le temps thyroïdien chez l’enfant est entre 1 et 7 ans. Les enfants, à cette période, vivent dans l’instant présent alors que l’adulte vit dans le temps et l’instant.
Chez les personnes Alzheimer, la problématique temporelle est importante et quasi centrale. Nous pourrons rechercher dans la vie de ces personnes les problématiques à accélérer ou ralentir, en ajoutant des situations d’écroulement de l’existence, de perte de direction, de désorientation (repère spatial) et de perte de contact et séparation (perte de mémoire).
Beaucoup de notions autour de cette petite glande mais la première question que l’on pourrait se poser est : Que s’est-il passé avant l’apparition des symptômes ?
Dans une notion beaucoup moins matérialiste et organique, j’aimerai vous éclairer sur la réalité du temps, réalité étudiée en physique mais surtout en physique quantique
Selon Philippe Guillemant, le père de la théorie de la double causalité, le futur influence le présent, et donc de surcroit, le présent influence le passé. Pour développer cette idée, je vous laisse vous rapprocher de son ouvrage – La Route du
Temps. Il dit : En chemin, la Théorie de la Double Causalité repose la délicate question du libre arbitre, dans un monde où notre futur serait déjà réalisé et en continuelle transformation, sous l'influence de nos intentions et de nos observations ! Notre futur (ou foutur) n’est pas sans modifications. Rien n’est écrit de manière finie.
Selon Jean Pierre Garnier Mallet, père de la théorie du dédoublement du temps, selon l’observateur et la position de l’observé, le temps peut se dédoubler. Il nous invite à réfléchir : Il nous suffit d’admettre qu’il puisse exister des temps imperceptibles, coincés entre deux temps perceptibles.
La problématique temporelle se retrouve au cinéma chez un réalisateur de renom, aux films toujours plus tortueux pour l’esprit humain en flirtant avec les nouvelles théories matérialistes ou non, les théories sur l’espace-temps, et une réalité quasi impossible à concevoir et percevoir pour le cerveau humain.
Ce réalisateur est Christopher Nolan. Dans Inception, où les personnages voyagent dans un rêve, lui même dans un rêve, etc… ces messages envoyés par la Conscience (non matérielle) où nous sommes dans un état élargie de conscience, le temps est élastique et le temps dans un rêve est beaucoup plus long dans un autre rêve, tout en influençant l’instant présent. Dans Interstellar, nous retrouvons le dédoublement de temps de Jean Pierre Garnier Mallet car 1h sur une planète proche d’un trou noir reviendrait à passer 7 ans dans un endroit à distance de l’origine de cette distorsion temporelle. Celle-ci permet également au personnage principal d’influencer le passé en donnant une information à sa fille dans un espace temps différent. Dans Tenet, le futur et le passé sont influencés l’un par l’autre à l’instant présent car ces temps non parallèles mais complémentaires peuvent être vécus au même moment. Le présent est donc influencé par le futur et le passé, et chacun de ces espaces temps s’influencent comme le montre Philippe Guillemant. Dans Dunkirk, le temps est découpé mais l’histoire finit par exister de manière cohérente, dans Insomnia, le soleil ne se couche jamais et le temps est modifié sans repères matérialistes, dans Mémento, remonter le passé permet au futur d’influencer le présent.
Nous sommes dans ces exemples, loin de la matérialité et du matérialisme imposé par nos perceptions. Ce n’est qu’une revue et une compréhension purement personnelle de ces films vu et revu afin d’en comprendre les subtilités. Peut-être regarderez-vous ces films d'un autre oeil. La réalité est-elle de la fiction ?
Pour conclure, serez vous prêt comme Néo dans Matrix à suivre le lapin blanc pour sortir d’une réalité afin d'en découvrir une multitude d’autres et donc d'ouvrir un champ des possibles aux multiples potentialités ? Au final, le lapin blanc dans Alice aux pays des merveilles est-il réellement en retard ??
Article écrit par Sébastien Moret - Accompagnant en santé
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